L’immobilier demeure bel et bien le secteur qui injecte le plus d’Investissements Directs Etrangers (IDE) dans l’économie mauricienne. Depuis 2006, de manière générale, le foncier a généré plus de Rs 30 milliards dont Rs 19,5 milliards émanant des IRS (Integrated Resort Scheme) et RES (Real Estate Scheme).
Particulièrement en 2013, la croissance du secteur immobilier mauricien a été en grande partie boostée par le développement résidentiel de luxe sous les dispositifs IRS-RES. Rien qu’en 2013, le nombre de villas en construction était de plus de 200 pour quelque 41 projets. Toujours pendant la même année, le Board of Investment a approuvé 18 projets RES représentant un investissement à hauteur de Rs 5,9 milliards contre Rs 1,6 milliard en 2012.
Rétrospective : la création du régime IRS remonte à 2002 quand les autorités mauriciennes ont mis au point ce dispositif afin de permettre aux étrangers d’acheter un bien immobilier à l’Ile Maurice sous certaines conditions : le régime IRS vise des surfaces de développement de plus de 10 hectares et selon la loi en vigueur, le prix minimal d’une résidence IRS doit être supérieur à 370 000 euros (500 000 USD). Ce dispositif vise principalement le marché résidentiel haut de gamme. Ainsi, l’acquéreur du bien IRS a automatiquement droit à un permis de résidence mauricien. Le Tamarina Golf, Spa & Beach Club développé en 2005 par le Groupe Médine, est le premier projet IRS à voir le jour à Maurice.
En 2008, le pays a vu l’introduction du régime RES qui est présenté comme un régime plus accessible aux étrangers. C’est le deuxième dispositif mis à leur disposition pour leur permettre d’acquérir un bien à Maurice. Visant des surfaces de terrain plus réduites (minimum 1 arpent et maximum 10 hectares), les propriétés tombant sous la coupole du régime RES ne sont soumises à aucun prix minimum. Il est à noter que les acquéreurs d’unités RES n’ont pas d’accès automatique au permis de résidence mauricien. Il faut que le prix de vente soit supérieur à 370 000 euros (USD 500 000). Tout projet de lotissement requiert l’approbation du Board of Investment mais les IRS-RES ne sont pas régis par ses conditions, ce qui explique la rapidité de mise en œuvre de ces projets. Il y a toujours une demande constante pour des villas de haut standing à Maurice de la part des Sud-Africains et des Français. Ceci est dû à l’instauration de nombreuses taxes qui découragent les Français, les incitant à se tourner davantage vers Maurice.
Alors qu’en 2009, les unités IRS se vendaient à un prix au mètre carré compris entre 4 886 et 8 357 euros, aujourd’hui le prix de vente se situe désormais dans la fourchette de 2 548 et 4 779 euros le mètre carré. Pour ce qui est des RES, les prix au mètre carré sont passés d’une fourchette de 2 126 et 3 320 euros en 2009 pour atteindre 2 126 à 4 145 euros en 2013.
Les IRS-RES : un bon retour sur investissement
Selon le magazine l’Eco austral, investir dans les IRS-RES à Maurice peut engendrer un rapport locatif annuel (de 6% à 9%) à condition que le projet soit bien conçu et bien situé, par exemple dans la région de Grand Baie, Tamarin ou dans le centre à Floréal ; nettement mieux qu’à Paris ou sur la Côte d’Azur. A noter également que les revenus locatifs sont taxables comme tous les revenus à 15% mais que les résidents bénéficient d’abattements. De plus, il n’y a pas d’impôt sur la plus-value à Maurice mais uniquement une taxe forfaitaire de 5% sur la revente des biens dont les baux ont été enregistrés à partir du 1er janvier 2014 quelle que soit la durée de la possession du bien.
Les IRS-RES sont vendues en VEFA
Sous le régime de la VEFA (Vente en état futur d’achèvement, le promoteur du projet doit fournir de solides garanties à son banquier pour que la GFA (Garantie future d’achèvement) lui soit délivrée par ce dernier. Cela représente un gage de sécurité pour l’acquéreur qui a ainsi l’assurance de la réalisation du projet et de la livraison de son bien. La « garantie décennale » n’étant pas obligatoire à l’Ile Maurice, la VEFA ne met pas l’acquéreur à l’abri d’éventuelles malfaçons ou vices cachés.
Pourquoi opter pour les IRS-RES
L’acquéreur d’un bien IRS/RES de plus de 370 000 euros (500 000 USD) est éligible à l’octroi d’un permis de résidence mauricien, ce qui lui offre les avantages fiscaux attrayants qui y sont liés :